Pascal Foussard Une vie de volley belle

Publié le 23 mars 2025 à 12h00 · Écrit par Maelys Caron · Durée de lecture : 5 minutes

Le directeur général du Tours Volley-Ball a remporté l’€™été dernier le titre olympique en tant que manager de l’€™équipe de France. Une consécration pour celui qui a tout gagné avec le club tourangeau qu-€™il a contribué à  porter au sommet depuis son arrivée en 1981

Vous en connaissez beaucoup des champions olympiques tourangeaux ? Il y a bien un vice-champion olympique en 1952 à  Helsinki, le nageur Gilbert Bozon, dont tout le monde connaît le nom. Mais il nageait à  Troyes, sa ville de naissance, à  l’€™époque. On peut aussi citer la championne paralympique double médaillée d’€™or 2016, Marie-Amélie Le Fur, La Blésoise mais qui fut un temps licenciée à  Tours. Pascal Foussard, le directeur général du TVB, serait donc le seul et unique champion olympique à  Tours et cela n-€™a pas été assez souligné après la victoire de l’€™équipe de France de volley-ball le 7 août dernier à  Tokyo. Certes, il n-€™était pas sur le terrain lors de la finale victorieuse, mais il n-€™en a pas moins joué, en tant que manager de la sélection, un rôle important dans cette victoire. « Le manager, c’€™est un peu l’€™homme à  tout faire, explique-t-il. L-€™entraîneur se concentre sur le terrain, moi je m-€™occupe de tous les aspects techniques, comme les plannings, la réservation des salles, des hôtels ou des billets pour l’€™acheminement des joueurs, mais j-€™ai aussi un rôle à  jouer auprès du groupe, je fais partie du staff, j-€™ai une grande complicité avec l’€™entraîneur Laurent Tillie, avec qui on a toujours beaucoup échangé, notamment sur la liste des sélectionnés. Sans cette complicité et la loyauté de l’€™ensemble du staff envers le coach, on ne serait pas parvenu à  un tel résultat-€¦ »Un véritable exploit même. Car, si les Bleus commençaient, gr-ce à  une génération dorée, à  marquer la planète volley avec quelques beaux succès ces dernières années, personne n-€™aurait parié un yen sur une médaille d’€™or de la bande à  Earvin Ngapeth à  Tokyo.

40 ans de fidélité au TVB !

Pascal Foussard a donc toute sa part dans ce titre olympique et a mérité pleinement sa médaille d’€™or. Même s-€™il a fallu attendre quelques semaines pour l’€™admirer car le comité olympique ne prévoit des médailles que pour les joueurs et l’€™entraîneur, pas pour les autres membres de la délégation. C-€™est donc la Fédération française de volley-ball qui s-€™est chargée de faire fabriquer les médailles manquantes.

Celui qui est aujourd’€™hui directeur général du TVB après avoir été joueur, capitaine, entraîneur et manager, pourrait parler pendant des heures de cette fabuleuse aventure ponctuée par ce sommet d’€™émotions, comme seul le sport peut en procurer. « En plus c’€™étaient les JO, le titre suprême, raconte-t-il avec le regard qui s-€™illumine quand il se remémore ce titre. Vous êtes au sommet, sur le toit de votre discipline, cela n-€™arrive pas souvent dans une vie, peu de sportifs ont la chance de connaître cette consécration. Et quand La Marseillaise retentit, pour quelqu-€™un comme moi qui aime son sport et son pays plus que tout, ça procure des émotions indescriptibles, c’€™est incroyable-€¦ »

Il y a une chose que Pascal Foussard aime autant que son pays, c’€™est sa ville. Cette ville de Tours où il est arrivé à  20 ans pour jouer au volley dans un club alors qu-€™il était pensionnaire du Bataillon de Joinville, la structure où les sportifs de haut niveau faisaient leur service militaire. Il y a donc quarante ans tout juste que la silhouette massive de l’€™ancien volleyeur arpente les coursives du palais des sports Robert Grenon qu-€™il n-€™a jamais quittées. Comme le temps file-€¦ Aujourd’€™hui il en a 60, une chevelure toujours présente et pas un cheveu gris. Comme si la suractivité au service du volley et du TVB ne lui avait pas laissé le temps de vieillir. « J-€™aime mon sport, j-€™aime ce club, j-€™aime Tours. Depuis toutes ces années, je n-€™ai cessé d’€™œ“uvrer pour que Tours devienne une place forte du volley, et ça a plutôt bien fonctionné puisque depuis 2003, nous avons quasiment gagné un titre chaque année, ce n-€™est pas rien, cette longévité au sommet-€¦ »

Mais 40 ans de sport de haut niveau c’€™est fatiguant aussi. « J-€™adore mon métier, c’€™est passionnant, mais sincèrement, c’€™est usant et je ne me vois pas continuer au-delà  de l’€™-ge légal de la retraite. Je ne veux surtout pas être celui qui s-€™accroche à  son poste ou qui viendra errer dans les couloirs de Grenon alors qu-€™il n-€™a plus rien à  y faire, il faut me trouver un successeur, nous y travaillons avec le club, nous avons deux-trois ans devant nous-€¦ » Car il ne laissera pas le TVB, qu-€™il a contribué à  b-tir depuis quarante ans, sans solution pour l’€™avenir-€¦

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